Août 2010

Nous respirions,
zéphyrs amoureux dans la nature des droits acquis,
l’esprit dans l’ éden d’un humain philanthrope et créatif.
Nous sommes la poésie,
la musique des ailleurs impalpables et des possibles en marche,
le regard inaltérable et kaléidoscopique
sur les mondes parallèles qui nous observent…

On tente d’incendier nos paupières et ce qu’il y a derrière
à coups de prêchi-prêcha sécuritaires,
d’H1N1 totalitaire,
de maladies rentables par morcellements de symptômes rebaptisés maladie.
Le placebo sera vendu.

Il n’y a qu’une seule maladie :
Teadium Vitae.

Le parrain élu fait ses gargarismes avant de nous plastiquer.
C’est la loi du tacet : aucun véto en face.
Il avance.

Nous sommes ses tâcherons aux faciès douteux.
La gangrène de son programme réversible.
Et c’est ainsi qu’il nous tacle.

Et c’est ainsi que j’ai une sciatique obsessionnelle,
une tachycardie chronique,
un ulcère perforant
devant la porte de Pôle Emploi.