Non, nous n’irons plus aux bois, prendre le pouls de la terre.
Je sais, tu partiras, comme tu le faisais naguère.
Non, tu ne brûleras pas dans le feu de mon oubli.
Je sais qu’il peut faire froid dans les coulisses des non-dits.
Alors, va-t-en comme une plume, je peux te souffler dessus
et noie ton corps dans la brume, que mes deux yeux soient déchus.
Non, nous ne rirons plus de nos visages au matin.
Je sais, les miroirs faiblissent quand le reflet a déteint.
Non, il n’y a plus de nous dans le parking de demain.
D’ailleurs, il n’y a plus de parking, et puis qu’importe : j’ai faim.
Alors, va-t-en comme une plume, je peux te souffler dessus
et noie ton corps dans la brume, que mes deux yeux soient déchus.
Mes yeux, quels yeux? Tu es parti avec!!
Dans ma bouche, pas d’amertume, quelques orages dans les papilles.
Dans la couche, juste une enclume, mon coeur en cage, s’est fait la quille.
Alors, va-t-en comme une plume, je peux te souffler dessus
et noie ton corps dans la brume, que mes deux yeux soient déchus.
Mes yeux, quels yeux? Tu es parti avec!!
Mes mains, quelles mains? Tu es parti avec!
Ma bouche, quelle bouche? Tu es parti avec!
Ma peau, quelle peau? Tu es parti avec!
Mon moi, quel moi? Tu es parti avec.
Tu es parti avec, tu es parti avec, tu es parti avec.