Pour toujours rester en vie
Dans cette cruelle et blanche solitude,
La certitude de finir un jour,
Alors, comme une liane inespérée,
La page se tend, je la saisis, elle me saisit.
(suite…)
Dans cette cruelle et blanche solitude,
La certitude de finir un jour,
Alors, comme une liane inespérée,
La page se tend, je la saisis, elle me saisit.
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Quand tu me laisses, il neige sur mon dos,
J’ai la vue qui baisse et le cœur esquimaux,
Je suis mariée au doute sauf dans tes yeux,
Mes idées sont précises : je te veux.
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Oh mon ami Pierre,
Cesse donc de pleurer
Economise ton sel
Pour l’irrémédiable,
Pour les morts à venir.
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C’est au café du coin, toujours à la même heure
Qu’un pigeon voyageur vient se remplir le bec.
Sans compter les grains, Larry le Géant
Donne à son visiteur un peu de cacahuètes.
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Il me manque des images de toi qui n’a plus d’odeur.
Ma mère a une fille.
Mes frères ont une sœur.
Moi, je n’ai plus de sœur.
Je n’ai plus de cœur.
Sauf pour le rêve.
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Roulent les nuages et les vents nouveaux.
Les paysages, les visages défilent.
Les courants marins changent de direction sous les glaciers fragiles…
Roulent les voitures à toute allure…
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Frères,
nous sommes ici présents pour célébrer Personne.
Personne était votre ami, votre compagnon, votre frère, votre père, votre mari, votre collègue, et sa disparition n’est autre qu’ une transformation.
Comme dans Goldorak. Ou les Barbapapas.
Personne était quelqu’un, discret, aiguisé comme une lame que le silex aurait fait disparaître, l’ amant parfait,
le père débonnaire que jamais ses enfants n’ auront vu, l’ ami fidèle, toujours au rendez-vous de nulle part.
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A bas la mort ! A bas la mort!
Mort!
Tu te crois tout permis avec tes airs funestes, ton odeur de sapin, tes amphores solennelles?
Tu crois que ça m’amuse de savoir que j’aurai des vers dans le nez une fois dans la bière?
Tu crois que ça me fait rire de savoir que je ne sais pas ce qui m’attend?
Si quelque chose m’attend… à part devenir vachement nombreuse si, une fois incinérée, je tousse?
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La gueule ouverte, un sac poubelle attendait déjà les proies mortes
que les convives attablés dans l’appartement du dessous oseraient offrir à sa molle béance de plastique.
J’eusse préféré que ces gens meurent overdosés d’aspartame,
au lieu de gaver leurs panses bovines de mets plus raffinés que leurs idées aussi fournies que la pilosité crânienne de Monsieur Propre.
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Août 2010
Nous respirions,
zéphyrs amoureux dans la nature des droits acquis,
l’esprit dans l’ éden d’un humain philanthrope et créatif.
Nous sommes la poésie,
la musique des ailleurs impalpables et des possibles en marche,
le regard inaltérable et kaléidoscopique
sur les mondes parallèles qui nous observent…
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