Poésies

Je veux manger le monde.
Mon rêve s’habille de vos corps dévorés :
vous serez tous des mots.
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Toi que la mort n’a jamais frappée,
ne sois pas si dure avec moi.
Mon temps est différent du tient:
il est rempli de conséquences.
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Je suis le surfeur d’argent sans son surf dans le tambour
sur le mode essorage depuis que je t’ai tué mon amour.
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La lune, criminelle alanguie,
embrasse les peupliers telles des chaloupes amarrées là.
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L’univers affamé en pleine crise de boulimie a pris fuite
quand il s’est aperçu de sa multiplicité.
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Finalement, préférer aux discours le bruit simple d’une aile,
la course des nuages.
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« Ce n’est pas parce-qu’on n’a rien demandé à ce qu’on a subi, qu’on a le droit de tout exiger ».
Pas de réparation.
Et on s’étonne qu’il y ait des gens devenus durs…
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Le vide et ses possibles.
Le moi et ce qu’il est.
L’acte comme volonté.
Et le fait comme réel!
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Adepte -moi dans tes replis.
Toi l’empreinte digitale,
sur moi, posée.
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Il n’y a rien de morbide à dire que la mort fut mon plus grand professeur.
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J’étais l’enfant-roi, l’enfant-moi devant le monde indifférencié.
Puis la parole, puis la vie.
Toujours en avance sur l’idée, même si l’idée avance.
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Rafale de pluie silencieuse.
Pleurs ridés.
Ton réel ne sent rien.
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C’est arrivé.
A un instant t comme ils disent, dans un espace e comme ils disent.
pourquoi tant de tintamarre autour de la naissance d’un »je-qui-parlera »?
Les chiens aussi procréent.
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Aujourd’hui ou demain, qu’importe,
je t’apporterai des fleurs.
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Je, devant ton corps, maigre.

Au secours.
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Noël.
Vampire de la famille.
Joie des magasins.
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Je suis l’expulsée de toi.
Orpheline de part en part, enfin, je puis exister.
Ni dieu, ni maître, ni esclave.
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Mille herbes salées.
Odeur de cumin.
Nu comme la peau d’un ver.
L’homme tendre respire.
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La mère avait plein pouvoir.
Ses filles se sont séparées.
L’exigence nettoierait leur mémoire.
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Un manège d’enfants qui rient.
Leurs bouches explosent.
Plus rien à faire ici.
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C’est suspendue à un fil que la lune soupire,attirée par le jour, son soleil.
Comme le fard sur ses paupières, saupoudrez là de vos lumières.
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