Pour toujours rester en vie

Dans cette cruelle et blanche solitude,
La certitude de finir un jour,
Alors, comme une liane inespérée,
La page se tend, je la saisis, elle me saisit.
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Possession

Quand tu me laisses, il neige sur mon dos,
J’ai la vue qui baisse et le cœur esquimaux,
Je suis mariée au doute sauf dans tes yeux,
Mes idées sont précises : je te veux.
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Oh mon ami Pierre

Oh mon ami Pierre,
Cesse donc de pleurer
Economise ton sel
Pour l’irrémédiable,
Pour les morts à venir.
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L’ami Larry

C’est au café du coin, toujours à la même heure
Qu’un pigeon voyageur vient se remplir le bec.
Sans compter les grains, Larry le Géant
Donne à son visiteur un peu de cacahuètes.
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Je rêve

Je rêve de voyages où mon esprit libre
Comme un enfant s’immergera dans les brumes indicibles
de paysages nouveaux.
Je rêve d‘hommes forts et basanés
Aux bras tendus vers le soleil levant divin.
Je rêve de femmes amies,
Confidentes et joyeuses.
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Des images de toi

Il me manque des images de toi qui n’a plus d’odeur.
Ma mère a une fille.
Mes frères ont une sœur.
Moi, je n’ai plus de sœur.
Je n’ai plus de cœur.
Sauf pour le rêve.
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Florence

J’AIMERAIS CRIER MAIS RIEN NE SORT,
J’ÉTOUFFE SOUS L’OREILLER ET TOI TU DORS.
JE CROYAIS TE CONNAÎTRE, ME VOICI DÉVISSÉE
JE CROYAIS TE CONNAÎTRE, FLORENCE INACHEVÉE.
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Océan

DANS LA GRANDE VILLE ÉNERGIVORE,
LES MURS SONT GLACÉS, FISSURÉS.
LE CHIEN ABOIE, LE CLOCHARD MENDIE,
LE POT D’ÉCHAPPEMENT PÈTE,
TANDIS QUE BÉBÉ DANS SA POUSSETTE,
HALÈTE, HALÈTE…..
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Roulent les nuages

Roulent les nuages et les vents nouveaux.
Les paysages, les visages défilent.
Les courants marins changent de direction sous les glaciers fragiles…
Roulent les voitures à toute allure…
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L’enterrement de personne

Frères,

nous sommes ici présents pour célébrer Personne.

Personne était votre ami, votre compagnon, votre frère, votre père, votre mari, votre collègue, et sa disparition n’est autre qu’ une transformation.

Comme dans Goldorak. Ou les Barbapapas.

Personne était quelqu’un, discret, aiguisé comme une lame que le silex aurait fait disparaître, l’ amant parfait,
le père débonnaire que jamais ses enfants n’ auront vu, l’ ami fidèle, toujours au rendez-vous de nulle part.
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Manif contre la mort

A bas la mort ! A bas la mort!

Mort!

Tu te crois tout permis avec tes airs funestes, ton odeur de sapin, tes amphores solennelles?
Tu crois que ça m’amuse de savoir que j’aurai des vers dans le nez une fois dans la bière?
Tu crois que ça me fait rire de savoir que je ne sais pas ce qui m’attend?
Si quelque chose m’attend… à part devenir vachement nombreuse si, une fois incinérée, je tousse?
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Voisine

La gueule ouverte, un sac poubelle attendait déjà les proies mortes
que les convives attablés dans l’appartement du dessous oseraient offrir à sa molle béance de plastique.

J’eusse préféré que ces gens meurent overdosés d’aspartame,
au lieu de gaver leurs panses bovines de mets plus raffinés que leurs idées aussi fournies que la pilosité crânienne de Monsieur Propre.
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Pôle Emploi

Août 2010

Nous respirions,
zéphyrs amoureux dans la nature des droits acquis,
l’esprit dans l’ éden d’un humain philanthrope et créatif.
Nous sommes la poésie,
la musique des ailleurs impalpables et des possibles en marche,
le regard inaltérable et kaléidoscopique
sur les mondes parallèles qui nous observent…
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??

Me dire à vous?
Mon amour n’ a jamais respiré.
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Vous

Chant des oiseaux, promesse tenue.
Vent dans les roseaux.
Je vous ai vus.
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Vitriol

Du vitriol dans mon ventre,
je préfère ne pas me souvenir.
Mon coeur meurtri demande au ciel immense
quels pas faire pour danser encore…
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Vite!

Vite!
Faire l’amour avant de trépasser!
Refaire l’amour.
Défaire l’amour.
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Urbaine

Le jour a baissé ses paupières,
le crépuscule espace tout.
Ça brille à demi de par la bouche d’une étoile.
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Tu es

Tu es :

l’anomalie de ma règle
le coup de canif dans le vide
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Trop

Les chemins de l’encre cherchent vos visages,
temps de mon corps.
Loin de vous:
mon corps trop ouvert.
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