Oh mon ami Pierre,
Cesse donc de pleurer
Economise ton sel
Pour l’irrémédiable,
Pour les morts à venir.

Rien ne suffira jamais.

Tes enfants sont beaux comme des Dieux lunaires :
Vous êtes partis si tôt quand je vous ai vus hier.

Oh, mon ami Pierre,
De tes yeux si tendres
Tu verras mes bras
Tu viendras t’y rendre
Quand tu le voudras.

Et sur mon cœur gonflé
Entre deux seins ronds
Tu mettras ton nez
Pour respirer le fond.

N’aie pas peur,
Je ne te prendrai rien
Car ce que je veux le plus
Meurt avec le désir acté.

Je préfère écrire.