Mon amie, mon amulette, mon allumette inconsolée,
tu te consumes dans la fume de mon esprit alambiqué.
Tu es le puits en plein désert, et le dessert de mes pensées.
Tu es le regard qui me sert et puise au creux de mes marées.

Elle m’ a nue, Emmanuelle, Manu.

Tu cristallises mes marécages aux eaux salines,
pas étonnant, non, que je salive des kilomètres sans m’enliser.

Mon amie, jamais, jamais, mon impossible vérité.
Mon amie, aux yeux délavés, délayés par liens illégaux.

Elle m’ a nue, Emmanuelle, Manu.