J’ai rencontré le voyageur
contemplant une mer de nuages.
Echappé du tableau de Friedrich,
dans l’infini du ciel, il naviguait.
Ses cheveux en spirales,
distraits par les caresses de sa main élégante,
magnifiaient un crâne que j’aurais aimé être mien.
Etienne Klein.
Poisson d’avril.
Beau comme une onde insaisissable.
L’esprit aiguisé dessinait des formules,
traduisait le monde minuscule,
tandis qu’immobile, tout là-haut sur le mur,
Keith Richards souriait.
Dans le sexy chaos du monde, mes constantes se planquaient.
Entre vous et moi, 100000 années lumières.
Inlocalisable particule des champs de mon Ailleurs.
Etienne Klein.
Poisson d’avril.
Dans vos yeux verts, l’anti-matière.
Je voulais faire un rock,
passé le blast.
Mais dedans, ça dit : « slow down, strange charm ».
Il ne me reste que cet homme de dos.
Cet homme contemplant la mer de nuages.
Etienne Klein.