J’ai traversé le sable,
nagé sous des rivières de larmes.
Les plumes au sec, sous la coupe du vent,
le bec toujours ouvert,
j’ai goûté aux étoiles.
Je suis le phoenix voyageur,
l’horticulteur des larmes.
Fille du soleil et de la vie,
j’ai dans les cales de mes tripes
du kérosène en flamme.
Tu me reconnaitras si tes yeux sont ouverts,
si ton coeur sait la vie.
Ou bien tu périras sous tes excuses dorées,
ton confort quatre murs et tes plats argentés.
Qu’importe les trous d’air : je passe.
Qu’importe les barrières, je passe.
Je passe d’un ciel à l’autre,
d’un corps à l’autre,
porté par le chant du quetzal.