Mes impossibles bras sont tombés sur le sol.
Quand ta lettre arriva, j’ai cru devenir folle.
Mes impossibles bras autour de tes épaules
sont les rêves tout bas que ton désir cajole.
Même à dix mille lieux, dans le coeur de ma geôle,
tu fais trembler les dieux de ma tour de contrôle.
En haut du château fort, grâce à la meurtrière,
je t’observe dehors, rassemblant tes prières.
Mets de l’eau sur ton feu,
mon amour est entier.
Si il devient pour deux,
je suis juste à moitié.
Mes impossibles bras pleins de délicatesse,
préfèrent le silence; se retiennent sans cesse.
Car tu es si fragile, quand c’est moi: tout te blesse.
Il serait trop facile de te tenir en laisse.
Et si pour t’apaiser, je devais t’obéir,
tu partirais lésée, je ne peux plus m’offrir.
Alors, ma belle amie, gardons cette distance.
C’est celle qui suffit : une autre histoire commence.