Je voulais un esclave à ma botte,
un lacéré de la peau par mon fouet buccal et amoureux.
Comme je t’ai aimé, ficelé comme un chien,
la langue pendante à mes pieds impatients.
Tendresse.
Le reste m’importait peu pourvu que tu obéisses.
Comment aurais-je pu t’aimer autrement?
C’était toi!
Je commandais, lucide et dépendante de mon esclave.
A présent, nous voilà morts de nos rapports de force et de nos peurs.
Avions-nous le choix?
À peine libre, tu m’échappais, toi que je voulais émanciper.
La trace de nous est un baiser sanglant.
Celui qui veut ton bien devient despotique.