Nous sommes fragiles, mais libres de nos vols,
nos sabres fendent l’hiver en deux quand la lumière démissionne.

Qu’importe la distance si il y a le chemin.
Qu’importe le chemin pourvu qu’il y ait l’étoile.

Fini le temps des seppuku ou de la corde au cou.
L’anamorphose impose de se distortionner.
Nos irons tous au maquis cueillir des mots.
Nous ferons des bouquets à l’heure de leurs banquets.

Même si la mort est plus démocrate que des prénoms en guerre,
même si la vie nous sépare,
le samouraï sans seppuku est l’avenir des nouveaux-nous,
des nouveaux fous dans l’oeil du pouvoir amnésique et sans éternité.

Nous irons tous aux fiançailles du samouraï sans seppuku.
L’élue s’appelle bataille car noble est l’ennemi.

Dragons de feu venus des cieux déchirés.
Char de Phénix, messagers des dieux,
dans quelles étoiles puiser l’éternité?

Quand toute la poudre sera tombée,
nous verrons nos visages se refléter,
et curieusement lui ressembler.

Les grands vents nous ramèneront vers l’unité première.