Quand tu ris, on dirait que la peau fine de ta bouche est prête à éclater.
C’est comme si le sang pourpre cherchait la sortie.
Ton long cou de girafe est un fleuve long et musclé.
A l’approche du crépuscule,
dis-moi pourquoi tu recules…
J’aime quand tu ne comprends pas.
C’est à cause de tes yeux innocents.
Tout ça, tu l’ignores,
je laisse à mes cheveux
le soin de te distraire.
Tout ça tu l’ignores.
Dis-moi, tu as des choses à faire?
Je mange tous tes traits comme une affamée femelle
pour puiser dans les réserves quand je serai partie.
Mais chacun de tes baisers est un bagage qui alourdit mon voyage.
Loin de toi, j’aurai froid et peur.
Je me cacherai les yeux en pensant à toi,
que j’aurai laissé pour partir
à la guerre.