Des fleurs séchées, des jours pliés
humains pressés.
Et là, toi, devant, ignorant tout cela.
Cheveux aux vents,
mammifère naïf , ne sachant que rêver jusqu’à l’hallali.

Chaque aurore sous ta voute,
est une nuit qui dort de l’autre côté.
Dans la bouche d’Eros,
toujours trop de sel.
Donne-moi encore des ailes,
que j’ ose à bord toujours ton corps
avant la dernière étincelle.

Fais-moi rire de tout ça,
oublier la cale.
Fais-moi rire de tout ça.

Voici ces quelques roses
avant les chrysanthèmes.
Du quotidien sur pause pour dire :  » je t’aime ».

La gorge serrée de n’ avoir plus de bras,
est un pétale sec à la mémoire tenace.
Qu’importe, tu vis,
mais je sais la menace.
Elle est tapie là, dans chacune des cellules,
attendant l’heure de jouer au crépuscule.