L’anaconda de velour a mangé la mer morte.
Elle était rouge du sang des autres.
J’ai recraché le venin.
Soupir.
Et respire
la fleur endormie dans le coeur.
L’arbre croît, droit
et en silence.
Le réel croyait se contenter de lui-même,
c’est qu’il ne m’avait pas encore rencontrée.
Moi,
l’enfant égarée.
Tes bras sont la chanson de ce qui reste
dans mon coeur
pour voyager.
Le ciel
était ma poulie,
l’idéal
mon drapeau.
Que faut-il pour vivre?
Tes bras sont la chanson de ce qui reste
dans mon coeur
pour voyager.
Suis-je enfin en sécurité?
Métamorphose crépusculaire des lucioles enflammées.
Un ouragan, des cyclones,
tout fût traversé.
Enfin net, le rivage.
L’ancien navire a sombré.
Dis-moi quel est le code
qui mène jusqu’à toi.
Tes bras sont la chanson de ce qui reste
dans mon coeur
pour voyager.