Je me bisectionne , mon amour,
en deux femmes distinctes qui durent toujours
celle que l’on regarde et celle qui te sourit, aujourd’hui.

Comment passer de l’une à l’autre sans tracas de l’esprit
l’ineffable aimerait se servir du transitoire espace-temps entre nous, c’est tout.

J’implore tes bras bien plus fort que tes mots,
j’implore la foi de ne pas me tourner le dos.

Quand mon larynx s’articule pour te parler,
le giratoire de mon existence prend fin, enfin!

Mais des fois esseulée, mon âme dilettante
s’écarte de la verticale et s’accouple à l’ennui.

Je m’accouple à l’ennui.