Encore un jour à passer sans toi,
encore un jour qu’on n’aura pas.
Je connais chaque grains de poussière
de notre appartement sans lumière.
J’ai ta photo collée sur le mur,
tes lèvres figées sans aucun murmure.
J’ai beau me dire qu’il faut accepter:
chaque seconde me semble une année.
Et dans ta chambre,
rien que du vide,
je mendie.
Nos chairs arides ont pratiqué l’ennui,
nos coeurs avides ont négocié le préavis.
Il ne reste de toi que cette trappe au fond de moi.
Tout au fond de moi,
pas facile d’oublier ta voix au domicile.
Ma dernière carte vient de mourir.
Quand vas-tu me laisser tranquille,
cher souvenir?
Fous moi la paix,
s’il te plait.
Je dois déconstruire, nous n’avons pas fait aboutir.
Vas-tu crever, mon bel amour décharné?